Nos soutiens
"Pour la population mondiale, 90 % de son alimentation dépend des sols cultivés.
Chaque année la planète perd 5 à 7 millions d’hectares de terres cultivables ( érosion, salinisation, sécheresse, désertification, imperméabilisation, dérèglement climatique), davantage que la superficie de la Suisse. Nous importons 50 % de notre alimentation. C’est devenu urgent, nous devons établir d’autres priorités pour l’utilisation du territoire. Bétonner 23 hectares de bonne terre agricole n’est plus concevable aujourd’hui."
"Merci à l'association La Tène en Transition de se battre pour préserver ces terres agricoles de premier ordre. Quand on voit le nombre de locaux désertés par les nouvelles habitudes de télétravail, en construire de nouveaux au détriment de ces précieuses surfaces d'assolement est absurde. Soutenir financièrement les démarches au niveau juridique pour porter cette revendication devant le tribunal cantonal permettra, nous l'espérons, de sauver la valeur de ces terres. Merci ! "
Christine Ammann Tschopp, députée au Grand Conseil, présidente des Vert-e-s neuchâtelois-es
"En tant que jeune citoyenne du canton de Neuchâtel, je m’oppose fortement au projet du pôle économique de la Tène.
Ce projet repose sur une approche archaïque du développement de notre société.
En temps de crise climatique, nous ne pouvons plus nous permettre de reprendre encore et toujours cette même approche de développement, incompatible avec notre avenir au long terme, en termes de durabilité."
Emma Combremont, députée suppléante au Grand Conseil
"La préservation des terres agricoles est primordiale pour assurer l’approvisionnement alimentaire des générations futures.Dans notre société du court-terme et du flux tendu, il est nécessaire de regarder plus loin, car les décisions que nous prenons aujourd’hui auront un impact certain dans un avenir de plus en plus difficile à cerner."
Edouard Clottu, agriculteur bio à Wavre
"Je m’oppose au pôle économique de la Tène ! Ce projet signifie la destruction de terres agricoles de grande valeur, la perte d’écosystèmes précieux et contribue assurément au réchauffement climatique. Ce développement territorial d’un autre temps n’a aucun avenir dans un canton qui se veut durable. Il est plus que temps de penser aux générations futures avant tout et de développer en priorité les friches urbaines qui sont encore nombreuses dans notre canton."
Céline Vara, conseillère aux États
"Les options politiques prises en 2007 concernant le pôle économique de la Tène avaient leur pertinence et leur logique, mais elles n’intégraient pas encore les impératifs dont une majorité de notre population a pris conscience depuis : « En tant que société, nous devons changer de cap ! » D’accord, mais quand et comment ? Sinon lorsque ces options se révèlent désuètes et que l’occasion concrète et locale de changer se présente. Cela implique courage et humilité politique pour reconnaître qu’on s’est trompé. (Quitte à lâcher des anciennes opinions, sans honte) !"
Jean-Claude Schwab, pasteur retraité
"Le WEF vient de lister les menaces les plus importantes pour l’économie mondiale et les 3 premières sont en lien avec la crise climatique. Les milieux médicaux s’accordent également pour dire que la plus grande menace pour la santé mondiale a la même origine. Pour le moment un arbre coupé vaut plus qu’un arbre debout, un terrain bétonné vaut plus qu’un terrain nourricier. Jusqu’à quand ?
Bill Gates a compris que le vent tournait et il a investi dans les terres nourricières pour devenir le plus grand propriétaire de terres agricoles aux USA. Augmenter la production alimentaire locale et protéger les terres qui ont cette vocation est une priorité de santé publique, de justice climatique … et même une logique économique".
Vincent Amstutz, médecin généraliste
"La crise environnementale et climatique à laquelle nous faisons face menace directement notre production alimentaire. L’appauvrissement de la fertilité des sols et les évènements météorologiques extrêmes font déjà chuter les rendements. Pour produire de la nourriture en suffisance, il faudrait aujourd’hui déjà augmenter les surfaces cultivables. Ce n’est pas le moment de bétonner celles qui existent déjà.
En plus des contraintes liées à cette crise environnementale, une crise énergétique s’annonce. Alors que nous importons de très grandes quantités de notre nourriture depuis l’étranger, comment ferons nous si l’énergie nécessaire au transport de marchandise n’est plus disponible ? Il faudra produire localement pour compenser les importations, et par conséquent augmenter les surfaces cultivables.
Si ces deux constats suffisent à rendre inconcevable la destruction des meilleurs surfaces agricoles de la région, ils restent cependant limités, car très anthropocentrés. Il serait intéressant d’aller plus loin et de se pencher avec humilité sur notre place au sein du vivant. De reconnaître que celle-ci est d’ores et déjà bien trop importante et qu’il serait temps de reculer, en commençant par exemple par stopper l’artificialisation des terres. "
Mickaël Guillaumée, docteur ès sciences EPFL, maraîcher